EXPERTISES ET PRESTATIONS
Par ce que les enjeux du developpement durable territorial et local des zones rurales sont multiples et s’entrecroisent, nous adoptons une approche holistique pour apporter des analyses pertinentes et complementaires sur les questions liées à l’agriculture, la forêt, l’environnement et sur les questions transversales à ces trois domaines.
Etudes - Conseils en développement agricole et rural
Etudes des systèmes agricoles et alimentaires, Diagnostic agricole, Analyse de filières agricoles et agroalimentaires, Etudes de faisabilité technico-economique, Etudes de marche...
Développement des Territoires
Etudes et prospectives socio-économiques, Analyse des besoins sociaux, Diagnostic territorial, Analyses territoriales, Stratégie de marketing territorial, Stratégies territoriales durables, Développement et animation de projets territoriaux...
INGENIERIE ET EVALUATION DES PROJETS, PROGRAMMES ET POLITIQUES
Conception, pilotage et conduite, mise en œuvre et évaluation des projets, programmes et politiques, Analyse et évaluation de stratégies et de politiques sectorielles, Evaluation d'impact...
ETUDES ENVIRONNEMENTALES
Etude d'impact environnemental et social, Evaluation environnementale et sociale stratégique, Gestion durable des ressources naturelles, Restauration des forêts et des terres dégradées, Etude de vulnerabilité et de résilience aux changements climatiques...
CONSEILS ET ACCOMPAGNEMENT
Conseils et accompagnement des acteurs publics (collectivités, services Etat) et privés (entreprises, ONG, associations) pour une transition vers une économie circulaire (Valorisation déchets, filières recyclage...) et un développement durable des teritoires.
Questions fréquemment posées
Le changement climatique est la variation de l’etat du climat qui dure pendant une longue période (généralement plusieurs dizaines d’années). Le climat correspond aux conditions météorologiques moyennes d’une région données, durant une longue periode. Il y’a changement climatique lorsque ces conditions météorologiques moyennes commencent à changer, pour des raisons naturelles ou humaines.
À mesure que les conditions climatiques changent, on observe des phénomènes météorologiques et climatiques plus fréquents et plus intenses tels que les tempêtes, les vagues de chaleurs extrêmes, les inondations, les sécheresses et les feux de forêt. Les activités anthropiques ont provoqué un changement climatique inédit à l’echelle de la planète. Pour réduire les effets du changement climatique, nous avons deux possibilités complémentaires : l’atténuation et l’adaptation.
L’atténuation, c’est agir pour réduire les causes du changement climatique.
L’adaptation, c’est faire face aux conséquences, c’est agir pour éviter ou atténuer les dommages, ou encore pour tirer parti de nouvelles possibilités.
Une des causes du changement climatique actuel est l’effet de serre. Depuis le début de l’ère industrielle, l’effet de serre naturel a été renforcé par les activités humaines, notamment par l’utilisation des énergies fossiles et la déforestation. Les GES que nous produisons massivement s’accumulent dans l’atmosphère, et piègent de plus en plus de chaleur au sein de la planète. Cela entraîne une augmentation de la température atmosphérique.
Les principaux GES sont constitués par : -le dioxyde de carbone (CO2) issu de l’utilisation des combustibles fossiles et de la déforestation, -le méthane (CH4) issu principalement de l’agriculture et -le protoxyde d’azote (N2O) issu de l’épandage d’engrais azotés de synthèse. L’homme est à l’origine du changement climatique : un réchauffement 100 % dû à l’activité humaine.
La progression du changement climatique dépendra de la quantité de GES que nous émettrons et qui continuera à s’accumuler dans le futur. Pour lutter contre cette évolution du climat, le premier moyen est de diminuer massivement la quantité de gaz à effet de serre produits par l’homme. C’est ce qu’on appelle l’atténuation. L’atténuation du changement climatique, c’est donc l’utilisation de différents leviers d’action pour réduire très fortement nos émissions. Nous pouvons agir individuellement et collectivement.
- Des leviers collectifs (pouvoirs publics, collectivités, entreprises, etc.) devant permettre aux individus d’avoir accès à des modes de consommation et à des options moins énergivores et moins émetteurs de GES
- Des leviers individuels devant conduire les citoyens à choisir parmi ces modes de consommation et options moins énergivores et émetteurs de GES.
Il est impératif de réduire nos consommations d’énergie dans tous les secteurs.
« La sobriété est un ensemble de mesures et de pratiques quotidiennes qui permettent d’éviter la demande d’énergie, de matériaux, de terres et d’eau tout en assurant un niveau de bien-être suffisant pour tous. » (GIEC, Rapport 2022). La sobriété, ce n’est pas uniquement des changements de pratiques individuelles. C’est d’abord une organisation et des leviers collectifs pour réduire les besoins en énergie tout en conservant un niveau de bien-être suffisant pour tous.
La sobriété énergétique est la diminution des consommations d’énergie par des changements de modes de vie et des transformations sociales. Elle se traduit notamment par la limitation, à un niveau suffisant, des biens et services, produits et consommés. La sobriété consiste à nous questionner sur nos besoins et à les satisfaire en limitant leurs impacts sur l’environnement. La réduction de la demande en énergie, elle-même liée à la demande de biens et de services, est un facteur clé pour atteindre la neutralité carbone. La sobriété constitue un incontournable de la transition écologique
Les différentes régions du monde sont déjà confrontées aux conséquences directes et indirectes du changement climatique. L’une des conséquences du changement climatique est l’évolution du niveau de risque climatique. Chaque année, des territoires subissent des inondations, des feux de forêts, des tempêtes. Les dégâts sont parfois très importants.
L’aléa : un épisode de pluie torrentielle (aléa climatique) peut être à l’origine d’une crue, c’est-à-dire d’un accroissement brutal du débit d’un cours d’eau. Cette crue peut entraîner une inondation. Ce phénomène naturel est appelé un aléa hydrologique.
Les enjeux : les populations, les biens, les activités économiques et les écosystèmes situés à proximité du cours d’eau sont plus ou moins exposés aux inondations. On parle d’enjeux exposés. Selon leur capacité à se protéger, les enjeux exposés sont plus ou moins vulnérables face à ce danger d’inondation.
Le risque : L’inondation est potentiellement une source de danger pour les populations et les biens : destruction des équipements et des structures, mise en danger de la population. On parle alors de risque pour les enjeux exposés. Le risque pour une population découle donc directement des enjeux exposés et de leur vulnérabilité.
Risque = situation de danger potentiel dans laquelle un enjeu vulnérable est exposé à un aléa.
Selon le cas, un aléa peut avoir des conséquences positives ou négatives.
Selon l’exposition des populations et des biens, les risques peuvent être différents.
Le changement climatique a des effets sur les aléas (–) les évènements extrêmes climatiques (sécheresses, vagues de chaleur, tempêtes, cyclones, vagues de froid, pluies torrentielles, etc), (–) les évolutions tendancielles (élévation des températures moyennes de l’air, évolution du régime des précipitations, élévation du niveau de la mer, diminution de l’enneigement, etc). Parmi les conséquences directes du changement climatique à l’échelle mondiale, on note la modification de la fréquence et de l’intensité des canicules, des sécheresses et des inondations.
Ces évènements climatiques touchent aussi bien les pays développés que les pays en developpement. Mais leurs conséquences sont, en termes humains, beaucoup plus lourdes sur les pays pauvres ou en développement que sur les pays industrialisés. Les pays pauvres, plus vulnérables, ont des systèmes de prévention et d’alerte moins performants. Ils ont également plus de difficultés pour reconstruire les infrastructures.
Si les aléas climatiques ont des conséquences directes facilement identifiables, ils ont aussi des impacts indirects parfois moins visibles mais bien réels, que ce soit sur la santé, l’économie ou les infrastructures. D’autres conséquences de ces phénomènes climatiques extrêmes sont redoutées : l’insécurité alimentaire et les pénuries d’eau, voire des conflits.
Face aux impacts du changement climatique, des mesures doivent impérativement être prises pour limiter ses conséquences pour les personnes, les biens, les activités économiques et les écosystèmes. C’est ce qu’on appelle l’adaptation. L’adaptation, c’est faire face aux conséquences, c’est agir pour éviter ou atténuer les dommages, ou encore pour tirer parti de nouvelles possibilités. C’est par exemple : limiter l’aménagement en bord de mer pour réduire les conséquences des submersions et de l’érosion des côtes ; aménager les villes pour supprimer les îlots de chaleur et mieux supporter le climat futur ; changer les modes de production agricole pour réduire la pression sur la ressource en eau tout en garantissant une production suffisante pour l’alimentation ; protéger les personnes fragiles des canicules, des vagues de froid.
L’adaptation au changement climatique peut prendre diverses formes. La nature a un potentiel pour diminuer les risques climatiques. L’homme a aussi un potentiel d’adaptation, par exemple en modifiant les sols des villes pour favoriser l’infiltration des eaux de pluie. On parle alors de solutions fondées sur la nature. Les potentiels pour s’adapter au changement climatique sont multiples. Des solutions sont trouvées dans les divers secteurs d’activité (la diversification agricole, l’agroécologie, l’agroforesterie, ect…)
La complémentarité de ces deux leviers (atténuation et adaptation) doit permettre de casser la boucle négative d’une modification du climat et d’une exposition plus forte d’enjeux vulnérables.
La crise du climat est une des causes de la crise de la biodiversité. Le changement climatique aggrave la perte de biodiversité, et la perte de biodiversité accélère le changement climatique. Il est donc impératif d’affronter ces deux défis en même temps. La diversité biologique ou biodiversité est la variété de la vie sur Terre, sous toutes ses formes, depuis les gènes et les bactéries jusqu’aux écosystèmes entiers comme les forêts ou les récifs coralliens. Elle désigne l’ensemble des êtres vivants de notre planète, dont nous faisons partie. C’est le résultat d’une longue et lente évolution du monde vivant sur la planète, depuis les premiers organismes vivants connus il y a 3,5 milliards d’années. La biodiversité forme le maillage de vie dont nous dépendons pour tant de choses – nourriture, eau, médicaments, climat stable, croissance économique, etc. Plus de la moitié du PIB mondial dépend de la nature. Plus d’1 milliard de personnes ont besoin des forêts pour assurer leur subsistance. Et les terres et les océans absorbent plus de la moitié de toutes les émissions de carbone. La biodiversité est définie comme la diversité de toutes les formes du vivant et s’exprime selon trois niveaux distincts qui dépendent les uns des autres : les écosystèmes, les espèces qui composent les écosystèmes, la diversité génétique au sein de chaque espèce.
Qu’est-ce qu’un écosystème et comment fonctionne-t-il ?
Un écosystème est un ensemble d’êtres vivants (végétaux, animaux, champignons, micro-organismes…) qui vivent en interaction (entraide, protection ou prédation) dans et avec un milieu spécifique. Il est constitué : d’un milieu de vie caractérisé par des conditions physico-chimiques (température, luminosité, humidité), de l’ensemble des êtres vivants qui le compose (végétaux, animaux, champignons, micro-organismes…). Il existe de nombreux écosystèmes très différents et une diversité d’interactions entre les êtres vivants dans un écosystème. Un ecosystème est un système naturel dynamique, résultat de l’évolution entre les espèces et leurs habitats. Par leurs interactions mutuelles, les espèces modifient les écosystèmes et l’ensemble évolue dans le temps. Les écosystèmes sont très fragiles et leur fonctionnement peut être facilement perturbé, voire détruit. Il suffit qu’une seule espèce disparaisse pour qu’un écosystème en soit profondément bouleversé. Certaines espèces ne pourront pas supporter un changement climatique global, brutal et durable. Pour protéger une espèce menacée (arbre, insecte, oiseau…), il faut aussi préserver l’écosystème auquel elle appartient.
Qu’est-ce qu’un service écosystémique ?
Les services écosystémiques sont les bénéfices que les humains tirent des écosystèmes (production d’oxygène, pollinisation des cultures, etc… Cependant, les écosystèmes ont également une valeur propre et doivent être respectés pour eux-mêmes. Tous les écosystèmes, qu’ils soient proches ou éloignés, terrestres ou marins, nous rendent des services : les services écosystémiques.
Comment les changements climatiques altèrent-ils la biodiversité ?
Le principal moteur de la perte de biodiversité reste l’utilisation des terres par l’homme principalement pour la production alimentaire. Quand la terre est convertie pour l’agriculture, certaines espèces animales et végétales peuvent perdre leur habitat et être menacées d’extinction. Mais les changements climatiques jouent un rôle de plus en plus important dans le déclin de la biodiversité. Les changements climatiques ont modifié les écosystèmes marins, terrestres et d’eau douce dans le monde entier, causant la perte d’espèces locales, augmentant les maladies et provoquant une mortalité massive de plantes et d’animaux.
Sur terre, le rechauffement climatique a forcé les animaux et les plantes à se déplacer vers des altitudes plus hautes ou des latitudes plus élevées, beaucoup se déplaçant vers les pôles de la Terre, avec des effets considérables sur les écosystèmes. Le risque d’extinction des espèces augmente avec chaque degré de réchauffement. Toutefois, le changement climatique n’est qu’une des causes d’érosion de la biodiversité, il y en a d’autres. Au total, cinq (5) causes sont désormais bien identifiées dans la crise de la biodiversité :
-la destruction des habitats : tout aménagement du territoire (exploitation agricole industrielle, coupe ou plantation forestière, élevage intensif, pêche industrielle, etc.) et toute nouvelle construction (bâtiments, voies de circulation et autres infrastructures), se font au détriment de la biodiversité, en faisant disparaître des habitats directement ou indirectement (forêts naturelles, pâtures, haies, habitats marins profonds). La mondialisation et l’intensification du commerce international contribuent à l’introduction d’espèces dans des régions où elles étaient inconnues. Ces espèces, plantes ou animaux, peuvent menacer sérieusement les milieux naturels qu’elles envahissent.
-La pollution : qu’elle soit chimique, organique, plastique ou atmosphérique, la pollution affecte énormément la biodiversité. Par exemple, des milliers de tonnes de déchets plastiques terminent chaque année dans les cours d’eau et dans les mers. Ces déchets plastiques parfois microscopiques bouleversent toute l’écologie marine, du plancton aux cétacés.
La surexploitation des espèces : l’exploitation irraisonnée de ressources naturelles (abattage d’arbres ou surpêche), comme les monocultures et les élevages intensifs, est aussi responsable de l’érosion de la biodiversité dans de nombreuses régions du monde.
Le dérèglement climatique : le changement climatique impacte la biodiversité en perturbant les écosystèmes avec les sécheresses, les canicules et les incendies, etc. Les cycles naturels de migration et d’hibernation de nombreuses espèces sont également perturbés par le climat qui se dérègle.
Face à la crise climatique et de la biodiversité, il est urgent d’agir (i) en apportant des solutions fondées sur la nature, (ii) en augmentant les aires protégées et les mesures de protection, (iii) la gestion durable de la biodiversité et des écosystèmes, (iiii) le droit de l’environnement, (iiiii) impliquer collectivement et positivement les personnes.
Pourquoi la biodiversité est-elle essentielle pour limiter les changements climatiques ?
Lorsque les activités humaines produisent des GES, environ la moitié des émissions reste dans l’atmosphère, tandis que l’autre moitié est absorbée par la terre et les océans. Ces écosystèmes et la biodiversité qu’ils contiennent, sont des puits de carbone naturels, fournissant des solutions dites fondées sur la nature aux changements climatiques. La protection, la gestion et la restauration des forêts, par exemple, comptent pour environ les 2/3 du potentiel d’atténuation total de toutes les solutions fondées sur la nature. Malgré des pertes massives et continues, les forêts couvrent encore plus de 30 % des terres de la planète.
Les tourbières, les zones humides telles que les marais et les marécages ne couvrent que 3 % des terres du monde, mais elles stockent 2 fois plus de carbone que toutes les forêts. Préserver et restaurer les tourbières signifie les garder humides afin d’empêcher que le carbone ne s’oxyde et ne se répande dans l’atmosphère. Les habitats océaniques tels que les herbiers et les mangroves peuvent aussi séquestrer le dioxyde de carbone de l’atmosphère à des taux jusqu’à 4 fois supérieurs à ceux des forêts terrestres. Leur capacité à capter et à stocker le carbone rend les mangroves très précieuses dans la lutte contre les changements climatiques.
Il est essentiel de conserver et restaurer les espaces naturels, à la fois sur terre et dans l’eau, pour limiter les émissions de carbone et s’adapter à un climat qui change déjà. Environ 1/3 des réductions d’émissions de gaz à effet de serre nécessaires au cours de la prochaine décennie pourraient être réalisées en améliorant la capacité de la nature à absorber les émissions.
L’économie circulaire consiste à produire des biens et des services de manière durable en limitant la consommation et le gaspillage des ressources et la production des déchets. Préservation des ressources, de notre environnement, de notre santé, permettre le développement économique et industriel des territoires, réduire les déchets et le gaspillage : l’économie circulaire est un modèle économique qui vise à répondre à ces enjeux. Il s’agit de passer d’une société du tout jetable à un modèle économique plus circulaire. Autrement dit, l’économie circulaire vise à passer d’une société du tout jetable, basé sur une économie linéaire (extraire, fabriquer, consommer, jeter) vers un modèle économique plus circulaire.
À partir d’une utilisation raisonnée des ressources naturelles et des déchets, l’économie circulaire appelle à une consommation sobre et responsable, adaptée au défi climatique. Les nouveaux modèles de production et de consommation liés à l’économie circulaire peuvent être générateurs d’activités et de création d’emplois durables et non délocalisables. L’économie circulaire fait partie du champ de l’économie verte. Les enjeux de l’économie circulaire sont à la fois environnementaux, économiques et sociaux.
Augmentation des températures, montée des océans, sécheresses plus longues, tempêtes et inondations plus fréquentes… Les conséquences des changements climatiques se manifestent déjà de manière sans cesse plus intense et ont un impact direct sur notre quotidien, frappant de plein fouet les pays et les populations les plus pauvres. La situation va en s’aggravant et le temps restant pour agir est compté. Pour garder une planète habitable, il nous faut urgemment repenser en profondeur notre modèle de développement, remettre en cause la logique d’une croissance infinie dans un monde aux ressources finies et d’une économie qui creuse toujours plus le fossé des inégalités.
La transition écologique est une évolution vers un nouveau modèle économique et social qui apporte une solution globale et pérenne aux grands enjeux environnementaux de notre siècle et aux menaces qui pèsent sur notre planète. C’est le passage, à l’échelle d’une société, à des modes d’habiter et des systèmes productifs plus durables. Opérant à tous les niveaux et recouvrant plusieurs secteurs, la transition écologique vise à mettre en place un modèle de développement résilient et durable qui repense nos façons de consommer, de produire, de travailler et de vivre ensemble.
La transition désigne un processus de transformation au cours duquel un système passe d’un régime d’équilibre à un autre. Elle n’est donc pas un simple ajustement mais une reconfiguration fondamentale du fonctionnement et de l’organisation du système, à l’image de la transition démographique par exemple. Cette transformation structurelle touche simultanément les secteurs technologique, économique, écologique, socioculturel et institutionnel et les évolutions de ces secteurs se renforcent mutuellement. Qu’elle soit écologique, énergétique, sociale, solidaire,
économique, démocratique, numérique ou encore managériale, la transition se caractérise par une transformation profonde des systèmes.
L’agro-écologie est définie comme l’ensemble des pratiques agricoles privilégiant les interactions biologiques et visant à une utilisation optimale des possibilités offertes par les agrosystèmes. C’est une façon de concevoir des systèmes de production qui s’appuient sur les fonctionnalités offertes par les écosystèmes. Elle les amplifie tout en visant à diminuer les pressions sur l’environnement (ex : réduire les émissions de GES, limiter le recours aux produits phytosanitaires) et à préserver les ressources naturelles. Il s’agit d’utiliser au maximum la nature comme facteur de production en maintenant ses capacités de renouvellement.
L’agroécologie vise à promouvoir des systèmes alimentaires viables, respectueux des hommes et de leur environnement. Ces systèmes engagent des modes de productions agricoles et des filières valorisant les potentialités écologiques, économiques et sociales d’un territoire. Elle implique le recours à un ensemble de techniques qui considèrent l’exploitation agricole dans son ensemble. C’est grâce à cette approche systémique que les résultats techniques et économiques peuvent être maintenus ou améliorés tout en améliorant les performances environnementales. L’agroécologie réintroduit de la diversité dans les systèmes de production agricole et restaure une mosaïque paysagère diversifiée (ex : diversification des cultures et allongement des rotations, implantation d’infrastructures agroécologiques…) et le rôle de la biodiversité comme facteur de production est renforcé, voire restauré.
L’agroécologie, y compris l’agriculture biologique, repose sur des éléments clés qui favorisent l’adaptabilité au changement climatique. Entre autres une meilleure santé des sols, une biodiversité accrue et un degré élevé de diversification au sein des systèmes de production agricole. Enfin, l’agroécologie contribue également à la protection du climat. Elle permet en effet une proportion accrue de matière organique dans le sol (séquestration du carbone dans le sol), des niveaux d’engrais généralement inférieurs avec des émissions d’oxyde nitreux plus faibles et une utilisation réduite d’engrais synthétiques (dont la production génère de fortes émissions).
L’agroécologie désigne l’ensemble des pratiques visant à rendre plus durables les systèmes de production agricole. Tirant les leçons des excès et des dérives de l’agriculture intensive, productiviste, elle vise à assurer des rendements élevés tout en réduisant le plus possible les effets négatifs de la production sur les milieux. L’agroécologie est l’un des piliers de la transition agro-alimentaire. Lorsque des productions arboricoles ou forestières sont associées aux productions agricoles proprement dites, on peut parler d’agroforesterie. L’agroforesterie est l’association d’arbres et de cultures ou d’animaux sur une même parcelle. C’est une pratique de l’intégration délibérée d’une végétation ligneuse dans des systèmes de production végétale ou animale, pour bénéficier au plan économique et environnemental des interactions résultant de cette combinaison. Cette pratique ancestrale permet une meilleure utilisation des ressources, une plus grande diversité biologique et la création d’un micro-climat favorable à l’augmentation des rendements.
L’agroforesterie recouvre l’ensemble des pratiques agricoles qui associent, sur une même parcelle, des arbres (sous toutes leurs formes : haies, alignements, bosquets, etc.) À une culture agricole et/ou de l’élevage. De la ferme au bassin versant, du champ ouvert à la forêt domestique ou au bois pâturé, une bonne intégration des arbres et des haies en agriculture permet à la fois d’augmenter la production, de diversifier les revenus et les services écologiques et d’assurer la préservation et le renouvellement des ressources naturelles : l’eau, les sols et leur fertilité, la biodiversité… C’est un mode de production agricole associant sur une même parcelle des plantations d’arbres à d’autres cultures, dans la perspective d’effets bénéfiques réciproques. Les arbres dont il est question ici peuvent être cultivés pour leur bois, leurs fruits, leurs propriétés médicinales ou aromatiques, ou encore parce qu’ils maintiennent la fertilité des sols (espèces fixatrices d’azote).
Dans un système agroforestier performant, les parcelles agroforestières ont une rentabilité comparable à celle des parcelles agricoles. Elles permettent de maintenir un revenu annuel grâce aux cultures intercalaires, et de constituer un capital de valeur. L’agroforesterieconcrétise également ce que les agronomes appellent l’agriculture multifonctionnelle. C’est-à-dire une agriculture qui ne serait plus seulement productive (production de biomasse alimentaire notamment) mais qui serait vertueuse sur le plan environnemental. En effet, par sa capacité de stockage d’importantes quantités de carbone (dans les racines, les troncs et les branches mais aussi dans le sol sous forme de matière en décomposition), l’agroforesterie est un levier majeur d’atténuation du changement climatique.
L’agriculture est un pilier essentiel de notre société, fournissant la nourriture que nous consommons au quotidien. Cependant, il existe deux approches distinctes pour cultiver nos aliments : l’agriculture biologique et l’agriculture conventionnelle. L’agriculture biologique privilégie la durabilité et le respect de l’environnement en évitant les produits chimiques synthétiques. Elle favorise la biodiversité, la rotation des cultures et le bien-être animal, tout en réduisant l’impact sur la planète et en évitant les OGM. Tandis ce que l’agriculture conventionnelle utilise des méthodes intensives avec pesticides, herbicides et engrais chimiques pour des rendements élevés. Cela soulève des inquiétudes sur la qualité des aliments, l’environnement et la santé, avec une utilisation courante des cultures OGM.
L’agriculture biologique tend à préserver la biodiversité, à réduire la pollution de l’eau et à promouvoir la santé des sols. Contrairement à l’agriculture conventionnelle qui peut entraîner une perte de biodiversité, des résidus chimiques dans l’environnement et des pressions sur les ressources naturelles. Ainsi, l’agriculture biologique utilise des méthodes de production respectueuses de l’environnement, telles que l’utilisation de compost et de fertilisants naturels, l’absence d’utilisation de pesticides chimiques et d’engrais synthétiques. Les avantages incluent la préservation de la biodiversité, la réduction de la pollution de l’eau et du sol, et la production d’aliments plus sains.
Certaines tendances émergentes dans le secteur agricole incluent l’agriculture de précision, l’utilisation de drones et de capteurs pour surveiller les cultures, l’agroforesterie, la culture hydroponique et la permaculture. Ces approches innovantes visent à améliorer l’efficacité, la durabilité et la rentabilité de l’agriculture.